vendredi 13 mai 2011
Jour 3
Jour 3, 13 mai
Il est donc un petit 5 du mat' lorsque je me réveille (les habitudes de voyages sont vraiment très difficiles à perdre). Me réveiller tôt me permet de m'organiser pour la toilette puis d'optimiser le temps qui me reste pendant que les autres se préparent pour rédiger mes notes de voyage, tout ça doit être calculé par mon subconscient. Lorsque nous nous retrouvons au petit déjeuner il est 6h30, la consigne étant qu'il fallait démarrer le plus tôt possible pour atteindre Death Valley avant que le soleil soit au zénith. Thierry ayant oublié ses bons de réduction pour le breakfast est obligé de remonter à la chambre afin de les récupérer, il redescend avec la mine déconfite car sa carte n'ouvre plus la chambre, qu'à cela ne tienne, je lui prête ma carte car nos chambres communiquent entre elles et nous avons laissé le sas ouvert, il revient peu de temps après et m'informe que la mienne est également inactive, probable que l'accueil les a désactivées parce que nous partons aujourd'hui ou bien le Thierry est allé au 10ème étage au lieu du 16ème où nous logeons et c'est cette dernière option qu'on choisit, il repart et revient du 16ème cette fois avec la même info, la bonne porte, la bonne carte mais pas de sésame ouvre toi... sa carte est vraiment désactivée mais il pourra quand même aller faire son caca en passant par la nôtre, il est épuisé le pauvre mais nous a bien fait rigoler ce matin. Départ à 7h30 du Four Queens direction la highway pour Los Angeles sortie vers Parhump par la 372 puis la 178 vers Shoshone en Californie, 178 que nous suivons jusqu'à Furnace Creek, puis la 190 jusqu'à Panamint Springs, puis re la 178 jusqu'à notre destination d'étape du jour, Ridgecrest où nous logeons au Vagabond Inn, petite chaîne à tarif moyen (la chambre est à 71$ petit déj « continental » inclus comme ils disent). La route vers Parhump se déroule sans accro mais avec une circulation chargée du fait que nous subissons encore l'influence de la proximité de Las Vegas, les choses changent du tout au tout lorsque nous bifurquons pour emprunter la direction de Shoshone et passons du même coup en Californie, il n'y a plus beaucoup d'occupants sur la highway et au plus nous avançons, plus nous nous retrouvons seuls au monde, c'est ainsi que nous entamerons la vallée de la mort à 2 motos dans le sens sud-nord et les quelques véhicules croisés se font eux aussi assez rares. Un stop pour effectuer le plein à Shoshone : essence et jerricans d'eau ainsi que des glaçons (j'ai suivi l'exemple que m'avait laissé Eric Delhaye, un ami dunkerquois lorsqu'il avait traversé la DV en 2009 : une valise de la moto entièrement remplie de cubes de glace et de bouteilles d'eau, ça conserve très bien au frais pendant le temps qu'il faut pour traverser la vallée (environ 120 miles depuis la station de Shoshone jusqu'à la sortie à Panamint). Tout de suite après la ville, nous bifurquons à gauche sur la 178 plutôt que de suivre la direction de Death Valley Junction, indiquée sur les panneaux, et empruntons donc la valley dès sa pointe sud après avoir traversé une petite chaîne de montagne via une pass se situant à un peu plus de 1000 mètres d'altitude, nous redescendons ensuite petit à petit au niveau de la mer puis en dessous de celui-ci pour atteindre la Bad Water Point l'endroit le plus bas d'amérique à moins 87 mètres. Plus nous descendons, plus la température grimpe et le compteur de la moto finira par afficher 110°F ce qui donne à peu de choses près 40°Celcius vers 10h30 du matin. Pour autant nous n'avons pas trop soufffert de la chaleur et nous avions emmené bien trop d'eau avec nous (il vaut mieux trop que pas assez et si nous avions dû être stoppés pour une raison ou une autre nous aurions été bien contents de l'avoir toute cette eau), ce n'est pas comme les quelques cyclistes et les 3 piétons que nous y avons croisé qui eux ont dû avoir un peu de peine à terminer le périple. La route est un vrai bonheur pour les motard car contrairement à mes croyances imbéciles, elle n'est pas toujours entièrement rectiligne et au contraire est plutôt très sinueuse car elle épouse très régulièrement les contours des reliefs qui bordent la partie droite de la vallée, laissant dans la partie centrale une espèce d'étendue saline mélangée à du sable de la terre de différentes couleurs, des pierres de toutes les tailles, bref un terrain impraticable, il est d'ailleurs rappelé régulièrement à l'usager de ne pas rouler ailleurs que sur la route pour éviter tout danger. Nous avons donc prix notre pied en tant que motards ainsi qu'en touriste car les paysages sont spectaculaires par les couleurs, les reliefs, les perspectives, tout est très beau et mérite ce déplacement réellement. Après nous être restaurés à Panamint Springs, tout petit bled de quelques dizaines de maisons et bungalows comprenant une pompe à essence (très bien tombée car il était temps pour nos montures de trouver à boire) nous reprenons notre route pour les 75 miles qui nous séparent encore de notre destination, la vallée que nous empruntons, à l'ouest de la vallée de la mort, en descendant plein sud-ouest est aussi inhospitalière que la précédente, l'affichage des températures extérieures des bécanes remonte joyeusement à 110°F, mais il est maintenant 13h30 et ça s'explique. Traversée d'un bled quasi fantôme Trona qui nous a traumatisé tous les 4 avant la destination finale, Ridgecrest, petite ville de Californie où il ne se passe rien comme le dit si bien le gérant de notre hôtel, nous y avons d'ailleurs cherché sans succès le seul bar du bled pour espérer y boire une margarita, fiasco et retour à l'hôtel où nous dévorons (non on n'a pas faim...) des fruits et des yaourts dont on a fait le plein dans une grande surface spécialisée siuée près de l'endroit; et dodo de bonne heure (rien à faire je rappelle). Ça promet un réveil matinal encore une fois. A bientôt et bises à tous
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