5 Mai – 6h11 le matin
Une fois de plus nous nous sommes couchés vers 21h00 et la conséquence pour moi est un réveil à 5h40, ah les lèves tôt.....donc fin prêt à 6h00
Pas de margarita pour nos héros avant hier car impossible de dîner ailleurs que dans un de leurs restaurants qui ne sert pas d'alcool (no alcohol, c'est terrible d'entendre ça !) on a bien mangé quand même.
Couchés comme il se doit vers 21h en ayant regardé un petit bout de au milieu coule une rivière à la téloche, c'est super car je commence à tout bien comprendre du premier coup..
Lever difficile hier matin, il a plu toute la nuit et tout est détrempé, on a bien fait de laver les motos la veille au karcher au retour de notre ballade au Colorado National Monument.
Je mets la clé dans le cadenas du câble reliant nos 2 motos et elle casse net dedans, super!...on devait aller chez le concessionnaire HD du coin pour notre révision (ils sont même ouverts le lundi) du coup ça risque d'être un peu plus long. No problem un mec de l'hôtel nous arrange ça en 2 coups de cuillère à pôt avec un énorme coupe boulon. Et c'est reparti, la partie atelier du HD dealer ne fonctionne pas le lundi, super... on repartira en vérifiant plus souvent les niveaux d'huile, voilà tout..
Départ vers 9h sans les combines de pluie (on est des vrais aventuriers!) pas de souci au fur et à mesure que nous nous éloignons vers l'ouest, le temps se rétablit le soleil brille de plus en plus sur un paysage qui sans cesse se renouvelle, composé de blocs énormes de couleur ocre, voire parfois presque rouge sang, de toutes formes qui nous font penser à des statues, des vieux édifices qui auraient subi un tremblement de terre, c'est absolument génial et grandiose, et ça ne fait que commencer.
Hier nous n'avions que très peu de distance à parcourir (environ 180 miles) nous avons donc bien pris notre temps pour.... d'abord nous faire avoir avec le plein d'essence: on décolle de la concession avec 100 miles au compteur journalier, donc pas de problème je décide de refaire le plein dans une trentaine de miles et laisse en toute inconscience la dernière station service de Grand Junction sans me retourner. Je vous dis pas comme je n'ai jamais été aussi content de voir une station Schell comme celle qui est apparue au détour d'une grande courbe (la seule?) des 80 miles parcourus sur la I-70 à petite vitesse, du coup pour économiser. On y est finalement arrivé sans tomber en réserve.
Donc plein et vidange des vessies effectués, nous sortons de la highway qu'on a assez vu pour emprunter la route 191 qui mène à Moab.
Avant Moab, nous empruntons la route en cul de sac qui monte à Canyon Land National Park : à 5000 pieds d'altitude on a plusieurs points de vues sur les canyons qui ont été creusés en quelques millions d'années par les rivières Colorado et Green River qui se rejoignent précisément là. Est ce qu'il est utile de dire qu'on en prend plein les yeux ? Je ne pense pas car ça monte vraiment crescendo dans le super et les qualitatifs vont très bientôt me manquer pour essayer de vous faire partager ce qu'on ressent tous les 3.
Sur le cul, abasourdis, bluffés, c'est trop faible, j'arrête
On se rend compte à cet instant qu'on a une chance inouïe d'être là - même plus peur de la grippe porcine (dont on entend plus parler d'ailleurs dans le coin...)
Après avoir traîné un bon moment dans ce park, et y avoir croisé un petit groupe de bikers allemands venus là avec leurs harleys, on file direction Moab pour s'ingurgiter un bon steak de boeuf noir comme en a vu tout plein au bord de la highway en venant du Nebraska, génial !
Patricia a le droit de nous entraîner dans tous les magasins de main street où on retrouve systématiquement tous les gadgets à touriste ; genre bijoux, mocassins, objets d'art divers indiens et articles de sport pour les ceux-ces qui viennent là pour s'éclater à l'escalade ou la marche tout bêtement. Ici c'est vraiment le pays de l'éclate totale, on n'arrête pas de croiser des espèces de 4x4 comme seuls les ricaisn savent en fabriquer avec des roues énormes, hyper allégés pour aller s'éclater dans les paysages magnifiques qui entourent Moab de partout. Autant l'amérique est un pays de règles drastiques imposées notamment dans tous les parcs où nous nous rendons mais aussi partout dans les villes les restaurants, etc; autant on a l'impression que les américains ont le droit de faire ce qu'ils veulent, c'est visible pour nous les européens au travers de leur comportement vis à vis de l'environnement mais ici c'est flagrant, ils vont partout (hors des parcs bien sûr) avec leurs engins : ce sont des gros 4X4 mais aussi des quads énôôrmes, des buggies, toutes sortes de véhicules à 2, 3, 4 roues voire plus encore. C'est génial quand on pense comment ce genre de sport est limité chez nous.
Une visite à Arches National Park s'impose avant de nous rendre à Monticello, ville étape de la journée. En fait d'arches il y en a énormément « en construction » mais assez peu à maturité, on se sera rendu à delicate arche, visite qui nécessite une petite ascension de 1 mile, j'ai trop mangé et j'arrive en haut tout essoufflé mais ça en valait la peine : une arche naturelle en pierre trône sur un plateau rocheux toute seule comme posée par une énorme grue là comme ça pour le plaisir des promeneurs.
Arrivée à l'hôtel Rodeway Inn de Monticello vers 20h et dodo sans manger les calorie absorbées dans notre journée étaient bien suffisantes pour que nous passions une bonne nuit.
Départ ce matin direction Chinle près du parc du canyon du Chelly.
5 Mai 17 ou 18h, on ne sait plus trop bien car arrivés en plein pays Navajo, l'heure du Nebraska est pratiquée ici ou pas (?)
Je ne me suis pas étendu sur le parc d'Arches mais il faut quand même dire que notre ballade à moto à travers ce parc en soirée a été plus qu'agréable avec ces énormes monolithes en pierre rouge qui semblent construits par l'homme tellement parfois ils sont réguliers et comme posés sur des pierres qui joignent parfaitement bien sur toute leur base, c'est assez surprenant.
En matière d'arches naturelles, comme je le disais, il n'y en pas énormément et au final on en verra également quelques unes hors du parc le long de notre route qui nous ménera en territoire navajo.
Ce matin on est partis aux aurores et nous nous sommes arrêtés au visitor centor de Blanding, petite ville située à une trentaine de miles de Monticello qui fut aux temps anciens des Anasassi une bourgade indienne et où il reste une ruine entourée d'un musée où l'on exhibe également les restes de plusieurs dinosaures découverts sur le site de Blanding.
La vieille dame qui gère le centre nous offre 3 sachets cadeaux composés de barres de céréales, biscuits, médicaments et vitamines, c'est sympa;
Tous les visitors centors que nous avons visités jusqu'à présent sont tenus pas des vieilles dames qui ont largement dépassé l'âge de la retraite mais qui se consacrent à cette activité avec beaucoup d'allant et de gentillesse et je suppose pour arrondir leur petite retraite.
La gentille petite dame nous conseille de nous rendre à Bluff en passant par la vallée des dieux, ce qui occasionne un détour de plus de 80 miles mais ça vaut le détour, on va encore s'en prendre plein les yeux, qu'est ce que c'est ennuyeux !!
Après avoir parcouru environ 50 miles sur une route assez peu originale et absolument déserte mais quand même bordée de petits canyons sauvages et certainement bien plus sympathique que l'A25 qui relie Bergues à Lille. Donc après ce petit détour, on arrive sur une zone en travaux, manque de pôt la descente est entièrement en réfection et la route se retrouve complètement gravillonnée jusqu'en bas.
Ca nous vaut quelques petites frayeurs mais on arrive en bas de cette falaise d'environ 210 mètres de hauteur et qui tombe à pic sur une vallée qui ressemble à monument valley (mais ce n'est pas encore là), c'est absolument superbe, on poursuit dans cette plaine et on vire à gauche en direction de Bluff pour longer la vallée des dieux composée d'une multitude de mesas et de canyons imbriqués les uns dans les autres, arrêt photos obligatoire bien entendu...
On poursuit sur la 191 qu'on avait abandonnée ce matin et qui nous emmène maintenant vers Chinle.
Ce qui est surprenant, c'est que régulièrement le paysage change de physionomie passant de gros blocs de roches du type mesa du monument valley à des espèces de dunes fossilisées, pour revenir ensuite sur des rocs tout ronds ou des pics abandonnés au milieu de rien....les couleurs de la roche et de la terre changes également très souvent au détour d'un virage ou d'une butte et peuvent passer du vert pastel à la couleur sable, comme au blanc, au rouge sang et également au rose.
On entre dans le territoire Navajo au moment du déjeuner lorsque l'on s'arrête dans une station isolée du monde à 30 miles du premier patelin (et encore il faut oser l'appeler comme ça)
On déjeune de spécialités locales, relevées comme la cuisine mexicaine et c'est super bon, en plus ça a l'avantage de se manger toute l'après-midi, ça évite d'avoir faim trop vite.
On reprend la route en logeant d'immenses zones désertiques complètement enfermées par des clôtures partout où porte le regard, clôtures sensées protéger le bétail qui est assez peu nombreux à la différence du Colorado voisin. Quand on en voit, il est rarement bien portant, il est vrai qu'à part quelques touffes disséminées ça et là, il y a peu à brouter dans ces plaines arides.
Ces clôtures sont, à mon avis, aussi une façon pour les Navajos de se protéger des envahisseurs blancs que nous sommes. Impossible de pénétrer dans leur territoire et de s'éloigner de plus de 3-4 mètres de la route sur laquelle nous circulons, c'est nous qui sommes enfermés sur ces voies de circulation. Et c'est encore la vérité dans Chinle (le plus grand bourg traversée jusqu'à présent) où tout est clôturé à part le centre du village, c'est le cas encore plus flagrant dans les espèces de bourgades que nous traversons, en fait la route passe à travers un complexe de maison situées de part et d'autre, cette route est doublée des 2 côtés par une route parallèle située à l'intérieur des enclos. C'est déroutant, seule les éventuelles stations services nous sont accessibles.
Et eux, ils vivent dans un des plus beaux paysage que j'ai pu voir jusqu'à présent (je vais arrêter les superlatifs mais c'est vraiment génial là où ils sont)
Par contre, ils sont pauvres à faire peur ; toutes leurs habitations sont en état de délabrement plus ou moins avancé, on voit parfois des villages composés de nouveaux bungalows de bois mais c'est assez rare et le plus souvent il s'agit de mobil-homes anciens cernés par des montagnes de foutoirs dont leurs vieilles voitures abandonnées au profit des plus récentes, mais là dessus ils n'ont rien à envier aux autres américains car il s'agit du sport national de conserver leur série de voitures à travers les époques devant chez soi.
Nous traversons là aussi des superbes paysage de cartes postales et arrivons à Chinle tôt dans l'après-midi vers 14h, déposons rapidement les bagages au Best Western de Chinle (il n'y que 3 ou 4 hôtels ici) le plus cher que nous ayons eu jusqu'à présent (la chambre m'est facturée 148$ (en partant du tarif de base de 109$ le reste ce sont des taxes pratiquées par l'état Navajo (qui est pauvre?) et c'est pour tout pareil sauf la bouffe comme partout aux US.
Allégés de nos bagages, nous nous rendons au canyon du Chelly, le but de notre venue à Chinle, parce que sinon, il ne vaut mieux pas y venir parce qu'il n'y a rien à faire ici ni à voir.
Absolument beau mais ça devient lassant de le dire, complètement habité par le peuple navajo qui vit sur ses bords et entraîne les touristes via des tours en jeep à 300$ dans le fond du canyon pour mieux y voir le spider rock ou la ruine de la maison blanche.
Retour à l'hôtel (qui ne sert pas de petit déj – à ce prix là, ben voyons..) et dîner dans le restaurant voisin (le seul) non alcoholic, ben voyons encore, donc pas de margarita tonight
Il faudra attendre demain avec un peu de chance
la suite au prochain..........
Désolé c'est du "réchauffé" mais à Chinle il y avait des problèmes de connexion au net... A plus
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