mardi 12 mai 2009

Las Vegas - Winslow











11 Mai 2009 : Las Vegas – Winslow (suite)
On a réussi a décoller vers 8h30 de Las Végas après avoir ingurgité une petit déjeuner à 56$ pourliche compris dans un Ihop tout prêt du Stratosphère, l'arnaque mais le cataplasme quand même.
On file en direction du sud vers le barrage Hoover dont la route est en travaux et on va se traîner un bon moment derrière la circulation qui est assez lourde aujourd'hui. Ils construisent une autoroute qui va tracer tout droit dans la montagne à la place de la route actuelle, avec entre autre, la construction d'un pont au dessus de la partie du Colorado qui ressort du lac de retenue Mead
La chaleur à 9h du matin est déjà insupportable et nous frisons les 100°F, nous traversons un désert immense avant de parvenir après un voyage de presque 80 miles à Kingman, où nous embrayons sur la route 66 qui arrive de Los Angeles, il règne toujours une chaleur intense. Nous ne verrons rien de Kingman parce que mon GPS a eu la bonne idée de nous amener chez le dealer HD local en tirant au plus court (en fait c'est moi qui l'ai mal programmé), et quand on repart, on se retrouve à la sortie est de la ville, en suivant la route 66.
Nous effectuons un premier arrêt obligatoire dans la boutique d'un original, Robert Wildmire, dessinateur officiel de la route 66, cet endroit est en fait une vieille station service transformée en boutique de souvenirs perdue au milieu de nul part, annoncée 100 pieds avant par une espèce de caravane peinte aux couleurs de Hackberry, nous découvrons un bric à brac formidable pour un amateur de petits « cacas » comme moi, je suis raisonnable et me contente d'acheter quelques cartes postales de moto ainsi qu'un pin's de la route 66 que je n'avais pas trouvé chez Harley Davidson à Kingman.
Nous traversons la petite réserve des indiens Hualapaï et en profitons pour faire un arrêt déjeuner, après tout cela fait déjà 5h que nous sommes en route et la faim devrait commencer à se faire sentir, il vaut mieux assurer plutôt que de ne rien trouver sur cette route désertique. Désertique, finalement assez fréquentée car nous ne comptons plus le nombre de bikers que nous croisons venant de l'est, à croire que nous sommes les seuls à remonter vers Chicago.
Cette partie de la route 66 sera le plus grand tronçon que nous aurons emprunté de la journée car ça nous mène jusqu'à Seligman, qui ne se situe finalement qu'à 50 miles à peu près de Kingman, Seligman est la ville d'Angel Delgadillo qui a été l'instigateur du renouveau de cette route oubliée et qui entretient un musée de la route 66 dans son ancien commerce de barbier/coiffeur dont subsiste encore un fauteuil et tout son attirail.
Lui, je pense qu'il doit être décédé car sa photographie trône un peu partout dans son ancienne boutique transformée en piège à touriste.
C'est à nouveau la démesure à l'américaine, on ne sait pas faire les choses simplement, la déco est toujours très chargée et tous les commerces qui devaient fleurir à l'époque de l'activité de la route sont repris les uns après les autres par des gens venus d'ailleurs et attirés par l'afflux de touristes et ils sont transformés en boutiques de souvenirs, vendant bien entendu les mêmes, ces boutiques sont décorées avec une surcharge incroyable d'accessoires qui se veulent d'époque : on y trouve obligatoirement la carcasse plus ou moins en bon état d'une vieille voiture américaine qui est sensée avoir empruntée la route et s'être arrêtée là un jour par hasard, des mannequins en habit des '50 dans la rue pour faire croire que le temps s'est arrêté là, lui ,aussi par hasard, tout ça pour le bonheur des grands enfants que nous sommes, je partage complètement cet état d'esprit.
A la sortie de Seligman, je rate l'embranchement qui file sur une voie vers la droite car je distingue seulement au dernier moment que cela permet de rerpendre un tronçon d'une vingtaine de miles de la vieille route, finalement on se retrouve sur l'Interstate 40 qui va à partir de maintenant et jusqu'à notre destination jouer à cache-cache avec la route 66 car cette autoroute a été construite en partie sur des tronçons de la vieille route. Nous sortons de l'I40 à chaque fois qui'l est indiqué une possibilité de rouler sur la 66 mais parfois, sommes obligés de rebrousser chemin après avoir effectué 1 ou 2 miles, soit parce que le tronçon que nous empruntons repart vers l'ouest, soit parce qu'il se transforme en chemins de terre battue qui se termine en cul de sac au bord de l'interstate.
Cela fait malheureusement beaucoup de temps perdu, j'avais prévu que nous perdrions beaucoup de temps le premier jour sur la 66 et avait réservé un hôtel à Winslow pour éviter d'avoir à chercher quelque chose à partir de 16h30-17h car parfois c'est la grosse galère pour trouver quelque chose où dormir.
Le fait de s'être arrêté si souvent et de perdre un peu trop de temps a entraîné ma décision de ne plus faire d'arrêt jusqu'à destination et nous a fait rater l'arrêt presque obligatoire lui aussi dans la petite ville montagnarde de Williams, super mignonne avec son vieux centre ville à l'ancienne composé de bâtiments à 2 niveaux en briques rouges devant lesquels les autos sont garées en épi, tous les commerces sont bien entendu là aussi transformés en boutiques de souvenirs, cela va de soi. Williams est située sue boucle de 3/ 4 miles de la 66, échappée de la I40, 30 miles avant Flagstaff que nous traversons en espérant y trouver la même ambiance que finalement on ne retrouvera pas, cette ville étant devenue un ville moderne qui n'a conservé qu'une petite partie de la ville ancienne située devant la voie de chemin de fer qui la traverse d'ouest en est.
Cette voie du « Santa Fé » est en fait parallèle au tracé de la route 66 et à chaque fois qu'un train de marchandise traverse une des agglomérations de la route, il émet des coup de sirène hyper puissants, bonjour la tranquillité si jamais on avait eu l'idée de réserver notre hôtel à proximité (c'est un coup de chance, le Motel 6 que j'ai réservé par internet à Winslow est situé près de l'I40 qui fait une boucle au nord de la ville, le train, lui passant tout prêt du centre du village – je l'entend passer ce matin en klaxonnant comme un fou, il est 5h30 (hé oui, une fois de plus).
En parlant du « Santa Fé », sur ce tronçon de la 66 nous avons suivi et dépassé à plusieurs reprises 2 convois de marchandises dont le plus petit comportait 100 wagons et était tracté et poussé par pas moins de 8 locomotives, 4 devant et 4 derrière, comme le long d'ailleurs qui devait compter pas moins de 150 wagons et tractait plusieurs chars d'assaut de l'armée aux couleurs de la tempête du désert.
Nous arrivons finalement vers 18h30 à Winslow sans avoir eu le courage de parcourir les 30 miles aller, les mêmes au retour pour nous rendre plein sud à partir de l'I40 voir le météor crater, qui est un grand trou de plusieurs kilomètres de circonférence, et serait la conséquence de la chute d'une météorite il y a plusieurs milliers d'années. Tant pis, en plus ce lieu n'est pas compris dans notre pass annuel des grands parcs; finalement on s'est fait avoir en achetant ce pass qui valait quand même 80 dollars mais ça fera un souvenir.
Nous arrivons un peu fourbus à notre hôtel et y laissons nos bagages que nous avons réussi à maintenir à une taille raisonnable jusqu'à présent malgré nos divers achats chez Harley ou en ville à Vegas, compensés par la mise au rebut d'autres vêtements.
Retournons au centre de la petite ville qui ressemble en plus petit au centre de Williams pour y prendre une petite margarita à 4,50$ et revenons à l'hôtel prendre notre repas du soir composé d'une salade et d'un yaourt, achetés au super marché d'à côté, que c'est bon de faire dans le léger, on commence à saturer de la bouffe américaine super calorique.
Notre piaule ressemble à un appartement de bonne taille avec une grande pièce « principale » d'au moins 35m² transformée en chambre, une cuisine attenante, salle de bain séparée et 2 autres chambres d'une bonne taille pour 70$, on n'est pas trop mal installé après Las Vegas où notre chambre était plutôt modeste comparée à celle de nos amis du Caesar Palace qui était une chambre digne d'un palace.
Gros dodo, lever tôt et départ prévu vers 7h30 destination Albuquerque au Nouveau Mexique.
Nous sommes un peu inquiets pour la suite de notre voyage car nous devons traverser une zone de forte perturbations annoncées par les chaînes météo, avec parfois des tornades très violentes provoquant pas mal de dégâts, on devrait croiser ce climat dans 2 ou 3 jours, on verra bien
A plus

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