lundi 11 mai 2009

Page - Las Vegas et démarrage vers Winslow


c'est super, on s'arrête chez les indiens Hualalpaï dans un restaurant qui nous offre la connexion waiefaie so je peux enfin re-communiquer avec vous


9 Mai 2009 : Page – Las Vegas
départ dans les 8h00 après un petit déjeuner assez frugal (car compris dans le tarif de la chambre qui était la moins chère du parcours jusqu'à présent, à 54$ la nuit au Rodeway Inn de Page, on en a finalement toujours pour son argent). On décide de tracer tout droit jusqu'à Vegas sans s'arrêter à part les pleins et on arrive vers 12h30 dans la ville qui ne dort jamais. Le fait d'avoir voyagé tôt le matin nous permet de ne pas trop souffrir de la canicule qui sévit sur la vallée de Las Végas où nous arrivons quand le soleil est au zénith (il fait environ 95°F à 14h00)
Les paysages que nous traversons sur notre trajet de 288 miles sont à nouveau sublimes composés de vallées, de canyons, que nous empruntons pour passer d'une vallée à une autre en descendant régulièrement vers le Névada, on passe par Kanab en Arizona et traversons Hurricane et Washington City qui sont les villes frontières entre Arizona et Névada, et là l'environnement change du tout au tout, ce sont des villes riches qui contrastent avec la pauvreté des bourgades Navajo et Hopi que nous avons vues jusqu'à présent.
Nous traversons un désert aride qui nous mène vers LV, la ville apparaît peu à peu au plus on s'en approche et de très loin (à 20 miles de distance, on croit qu'il s'agit d'une énorme usine ou d'une centrale, on ne sait pas trop); on voit apparaître les tours énormes des hôtels-casinos qui constituent le strip, avenue parallèle à l'interstate.
Trouver notre hôtel est un jeu d'enfant tellement le « strip », l'avenue sur laquelle se trouvent tous les hôtels casinos, est visible de loin, tous ces hôtels rivalisant en décors et en hauteur, notre hôtel ayant la tour la plus haute de tous – le stratosphère – on tombe pile-poile dessus grâce à mes super talents de road-captain et à mon sens de l'orientation et sans l'aide du GPS que je n'avais pas pris le temps de programmer avec l'adresse exacte - sinon à quoi ça servirait d'être une légende ?
Entrer une fois dans un casino à Vegas, c'est prendre une grande claque dans la figure, c'est incroyable la taille de cet endroit infesté de machines à sous ou de tables à jouer et rempli de gens qui semblent hagards, les yeux rivés sur leur appareil. Des files de gens qui font la queue partout, J'en profite pour commencer une mauvaise queue en pensa nt pouvoir prendre ma chambre, je dois m'en aller au bout de 10mn pour en reprendre une autre tout aussi importante, c'est vraiment une usine à dépenser du pognon. Ca y est je suis détenteur de mes 2 cartes magnétiques pour entrer dans ma chambre située au 21ème étage d'une des 4 parties de l'hôtel qui comporte plus de 1000 chambres, j'ai également la possibilité avec une seconde carte magnétique de pouvoir commencer à dépenser dans toutes les machines un capital de 200$ qui ne m'est pas offert, juste avancé, et aussi, toujours avec la même carte, en payant 19,95$, manger toute une journée à volonté...ouahhh !
On ne fera pas, je rassure. On préfère conserver notre liberté d'action et prendre nos repas à l'extérieur de ces endroits de débauche où out est conçu pour vous attirer vers ces machines du diable et vous faire dépenser du fric.
Tout cette attente nous a permis de perdre environ 1h30 avant de pouvoir enfin, nous débarrasser de nos bagages et nous installer dans notre chambre.
On repart très vite pour faire la surprise de notre arrivée prématurée à nos amis qui sont sensés venir nous rejoindre au Stratosphère mais qui doivent récupérer leur Harley de location à la concession de LV sur le coup des 3PM, pas de pot on se trompe de concession, car rien qu'à LV il y a 6 ou 7 points de vente appartenant tous au même concessionnaire et nous nous sommes rendus au siège alors que la location se fait à partir d'un point de vente situé finalement assez près de notre hôtel et au Nord, pas au Sud où nous sommes allés.
En plus nous prenons le temps d'aller dans un « all you can eat » de spécialités chinoises (excellent et seulement pour 8,95$/pers) parce qu'on crève un peu la dalle, donc arrivés 3 heures, on doit vite reprendre les motos et filer à l'autre bout de la ville, on arrivera juste à temps pour retrouver Eric et Bruno avant qu'ils ne partent nous rejoindre à l'hôtel. A ce jeu là on a rien vu du strip encore. On décide quand même de partir en virée avec nos amis autour du lac Mead, la retenue d'eau provoquée par le barrage Hoover à 25 miles au sud de Vegas jusqu'en fin d'après-midi parce que c'est leur première sortie à l'extérieur du centre de LV depuis leur arrivée jeudi dernier et nous irons ensuite visiter le strip avec eux et ensuite leur hôtel, le Caesar Palace Hôtel, un de plus beaux sur le strip. Au menu, margaritas givrées à 1$ le verre au Casino Royal puis dîner au Harley Davidson Café et ensuite visite du Caesar Palace, il y règne une activité intense comme à Cannes un jours de festival, mais c'est tous les jours et partout sur le strip, il y a des starlettes partout, la mode étant au « ras de la touffe » ici, ça nous (les mecs, Pat n'est pas trop contente) permet de bénéficier d'un spectacle permanent avec du très beau et du très mauvais aussi – pas de complexe les américaines.
Et le jeu a consisté la veille pour nos potes un peu avinés de reluquer les petites culottes des demoiselles repartant elles aussi un peu éméchées de l'hôtel dans leurs taxis en y entrant en rampant c'est du propre.
Nous quittons Eric et Bruno vers minuit et demi pour leur laisser le temps de se reposer un peu avant d'entamer leur périple qui commence demain matin à 8h par la traversée de la vallée de la mort (on saura le lendemain soir qu'ils ont mis 10h pour rejoindre leur étape à Bishop en Californie, située à 420km de LV par une température supérieure à120°F, leur compteur étant bloqué à cette température maximum, il devait probablement faire encore plus). On les laisse sur le parvis de l'hôtel, là où attend un bataillon de jeunes filles très court vêtues.....
Retour chez nous pour une nuit de sommeil réparatrice mais courte puisque nous sommes levés vers 8h tous les 3 et partons vers 9h en quête d'un breakfast pas trop hors de prix que l'on trouvera près de la concession HD qu'on profite pour visiter un peu mieux que la veille. Oui d'accord, on en profite aussi pour réaliser quelques achats essentiels du genre des chemises pour remplacer mes vieux t-shirts que je jette au fur et à mesure qu'ils se salissent durant le trajet, nous en faisons de même avec nos vieux sous vêtements usagés que nous avons tous les 3 conservé exprès pour ce voyage, en nous en débarrassant, nous faisons de la place dans nos bagages très limités en espace, ça permet d'une part d'éliminer les « vieux clous », d'autre part de renouveler notre garde robe, c'est y pas intelligent ça ?
On va se traîner dans !e strip tout l'après-midi (parce qu'on a perdu 2 bonnes heures dans la file d'attente, puis à attendre notre petit-dej ce matin, ça nous a permis de sauter le repas de midi, c'était pas plus mal, vu mon état) en visitant successivement une bonnes dizaine d'hôtels casinos. J'en retire un sentiment de dégoût profond pour cette culture du superficiel, de « m'as tu vu » et du décor théâtral qui caractérise tout ce que nous voyons ici même si parfois il faut reconnaître que c'est « scotchant » ce que ces ricains arrivent à faire (par exemple le Paris ou le New York, vu de l'extérieur). Vus de l'intérieur, ils rivalisent d'espaces mais sont sommes toute assez identiques dans leur équipement de machines à dépenser des sous (c'est la véritable extension de machine à sous).
Je ne veux pas faire de mon cas une généralité et il suffit de voir le nombre de visiteurs qu'il y a en journée qui est multiplié par 10 le soir à se presser le long des trottoirs de la ville pour se rendre compte que ça plait à une grande masse, mais nous partageons tous les 3 ce sentiment.
C'est fourbus et écoeurés que nous rentrons à notre hôtel en soirée sans aller sur Fremont Street comme nous l'avions prévu, d'abord pour ça et aussi parce que nous sommes surtout complètement lessivés après cette journée marathon sous une température caniculaire insupportable pour nous petit ch'tis plus habitués à prendre de l'eau froide sur la tête - on n'est quand même pas trop pressés que ça recommence.
Demain, nous prenons la route du retour en direction de Chicago, cette étape sera moyenne mais quand même il faudra parcourir 300 miles environ, donc ne pas trop traîner à décoller, il faut donc que j'aille au dodo.
Je termine ces lignes vers minuit, ce n'est pas trop mon habitude, j'espère être en forme demain pour me lever de bonne heure. Mes compagnons de route dorment déjà profondément.

11 Mai 2009 : Las Vegas – Winslow (route 66)
Ben j'ai réussi à me réveiller à 5h50, je reprends les bonnes habitudes du road-captain (ceux qui me connaissent savent, n'est ce pas Yves...) Je ne suis pas mécontent de quitter cette usine qu'est notre hôtel où tout se monnaye même une connexion à l'internet sans fil (c'est pourquoi vous n'aviez pas de nouvelles depuis quelques jours), vous me direz c'est aussi ça l'amérique.
La démesure, elle s'affiche également – et surtout - à travers ce que les américians aiment le plus : les véhicules, ça passe ici par les choppers d'enfer, bien que nous n'en verrons pas énormément, car ce n'est pas encore la pleine saison des concentrations en amérique, surtout les voitures, on ne compte plus le nombre de limousine longue comme des autobus ou aussi les Ford Mustang flambant neuves ou autres Dodge Charger, les constructeurs ont réédité leurs meilleurs anciens modèles à la sauce hyper puissante actuelle, la consommation n'était pas encore devenue un problème majeur ici. On sent quand même que la crise commence à passer en amérique et qu'elle survole un tout petit peu ce havre de débauche car il arrive qu'on croise une smart ou encore une GPL. Le spectacle pour un amateur de belle mécaniques est permanent : ça va du Hummer H2 ou 3 gros Ford F650 transformé en limousine pour les besoins des hôtels, aux voitures super gonflées que leurs pilotes n'hésitent pas à faire patiner ou à affoler le moteur rien que pour se lancer à 35 ou 45 miles/heure (les vitesses limitées en ville) entre 2 feux du boulevard.
Il y a même un hôtel qui comporte en son sein un musée de l'automobile où il y a plus de 300 véhicules à voir.
Bon ça y est j'ai réussi à réveiller la smala il est 7h00, on devrait avoir les culs sur les motos vers les 9h quand on aura réussi à trouver un petit-déj accessible en prix à proximité de l'hôtel
Je vais couper pour réunir les bagages et les amener en plusieurs fois aux motos qui sont à pétahouch'nock.

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